Le tribunal judiciaire de Paris vient de donner raison au Printemps écologique face à Accenture. Le géant du conseil avait contesté l’ouverture d’une section syndicale Printemps écologique au sein de l’entreprise.
Début 2025, une nouvelle section syndicale Printemps écologique a vu le jour chez Accenture, en réaction à la disparition brutale de la politique diversité et inclusion du groupe.
Le section syndicale Printemps écologique compte bien représenter la colère des salarié·es face aux renoncements de la multinationale à ses engagements sociaux, au mépris de leurs valeurs et sans aucune concertation avec les salariés.
Dans un message adressé aux salarié·es, la directrice générale d’Accenture, Julie Sweet, a annoncé la fin des « programmes de développement de carrière pour des personnes appartenant à certains groupes démographiques spécifiques ».
Ce revirement de la direction a fait suite à un décret de Donald Trump interdisant les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion au sein de l’administration américaine et de ses partenaires. La filiale d'Accenture en France s'est fait le relais de cette politique, comme de nombreuses multinationales qui ont supprimé ces dispositifs.
Chez Accenture, cela s’est traduit par l’arrêt des investissements dans les programmes d’inclusion et l’abandon du suivi des indicateurs, malgré l’attachement des salarié·es à ces valeurs.
Accenture a aussi décidé d’attaquer en justice l’ouverture d’une section syndicale Printemps écologique au sein de l’entreprise. Mais le juge nous a donné raison, en rappelant le droit à la liberté syndicale de toutes et tous.
Le tribunal a condamné Accenture à verser 2000 euros de préjudice au Printemps écologique pour cette procédure abusive.
L'arrivée de Printemps écologique dans une entreprise comme Accenture est une bonne nouvelle pour les salarié·es qui vont pouvoir compter sur une nouvelle voix pour porter dans l'entreprise les sujets de diversité et de durabilité.